
Dans les années 60 - période de lutte intense pour les libertés fondamentales du peuple Noir (indépendance des pays africains, Black Panther, Gong, lutte contre l’apartheid...) - Cheikh Anta Diop écrivait un ouvrage essentiel pour éveiller l’attention de l’intelligenstia panafricaine sur les dangers qui menaçaient l’Afrique : « Alerte sous les Tropiques ».
Par une profonde analyse historique et géopolitique, il révélait les faces cachées des tragédies qui allaient frapper les populations, drames générés par un système néo-colonialiste occidental qui veut s’emparer par tous les moyens des richesses (pétrole, uranium, gaz, pierres précieuses, etc.) de l’Afrique au détriment de toute forme d’humanisme. Il nous livrait encore dans la même réflexion, les clés pour donner à la Renaissance Africaine toute sa réalité, toute son indestructible substance.
Aujourd’hui, « Alerte sous les Tropiques » devient « Alerte dans la Communauté Noire ».

La « Négrophobie » gagne du terrain. Et les nôtres meurent massivement en plein IIIème millénaire par le feu (d’origine suspecte), les guerres (alimentées par l’occident), les accidents (légèreté des procédures de contrôle) ou les catastrophes naturelles (cyclone, tremblement de terre). Plus personne n’est à l’abri d’une bavure, d’un acte négrophobe ou d’un drame.
Devons nous continuer à regarder ces occurrences comme des évènements fortuits et en rester seulement spectateurs ?
Ou allons-nous prendre conscience qu’ils sont liés, partie d’un vaste plan qui, pour être contrecarré, nécessite notre indéfectible mobilisation ? Sollicite notre vigilance, notre réflexion et notre action ?

Il est temps pour nous aujourd’hui de vivre et de nous assumer en tant que Famille panafricaine dont les membres se connaissent, se défendent s’entraident et agissent ensemble, pour le bien de tous.
Nous devons absolument revoir notre comportement individualiste, revoir notre propension à créer des divisions entre nous, revoir notre manque de responsabilité collective, revoir notre attitude attentive et défaitiste, revoir notre réticence à faire des dons pour aider ceux qui agissent sur le terrain.

Voyons de près ces erreurs qui nous aspirent vers le fond :
Face aux actes que nous jugeons injustes, nous sommes nombreux à crier "justice" sans pour autant prendre conscience de l’incidence financière des actions juridiques.
Soyons direct :On est combien à faire des dons pour payer les procédures juridiques (huissiers, avocats, juriste, déplacements, téléphones portables, etc...) ?
Juste pour un dossier, un constat fait par un huissier c’est 500 à 800 euros (et plus s’il doit se déplacer en province par exemple (transport, hébergement, repas à notre charge).
Une procédure juridique avec avocats compétents, c’est 1000 à 2000 euros.
Une convocation à comparaître qui doit être remise en main propre, c’est encore 500 à 800 euros et voir plus s’il l’huissier doit se déplacer.
Les frais divers (transports, téléphone, repas..) peuvent encore coûter près de 1500 euros.
Tous ces frais sont de véritables casse-têtes qui nous obligent à agir ensemble, à côtiser ensemble pour faire respecter notre dignité. Les actions visant par exemple à contre-carrer les ventes aux enchères, entraînent des frais juridiques relativement élevés, m’a dit Joby Valente... On fait quoi ?

Organiser des marches dignes et massives, implique l’existence de réseaux d’information, d’associations et de gens dejà près à se mobiliser, des moyens pour faire de grandes pancartes, des moyens sonores pour les discours. On fait comment si on est juste un petit groupe ?
Distribuer des tracts, organiser des réunions d’information, etc. demande que beaucoup de monde se mobilise. Pour le moment, on se compte tous sur les doigts d’une main.
La négrophobie progresse, nos libertés fondamentales se réduisent, on est perçu dans ce pays que nous avons enrichi, comme des parasites. On fait quoi ? On attend le pire ?
la campagne politique Y est lancée pour 200+rien*o avec un fort parfum de xénophobie. La plupart des candidats surfent sur les voix de l’extrême-droite et tiennent des propos qui soulèvent une certaine hostilité et une suspicion à notre égard.
Nous ne représentons pas de force politique donc nous n’interressons personne. Résultat, nous sommes la cible de toutes les injustices. Cela peut-il durer éternellement ? Ne devons nous pas décider de former une force politique pour défendre nos droits et notre dignité ? On attend quoi, le pire ? On y est déjà !

Pour toutes ces raisons, nous vous donnons rendez-vous :
le 0/Septembre de 00h00 à 00h00 à la place de sages. (djiguisso)
-Intervenants :
- Jah fils : Notre responsabilité face aux évènements qui touche la communauté noire
jah aloun : Y a-t-il rupture ou continuité dans l’idéologie négrière occidentale ?
philip la voix du peuple : le rôle des medias dans la marginalisation de la communauté noire
Jah gairls vibration: Contre-offensive contre la Négrophobie
Maître ponpidou : La nécessité d’engager des procédures judiciaires face à toute attaque visant la communauté noire
Micheline baden : Restructuration psychologique et spirituelle des kemites.
De nombreux témoignages seront également donnés par divers invités et associations (amicale panafri k, alliance djiguisso, groupe jour et nuit, u.j.p.k.).
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